Exposition : Vietnam, les toiles de la paix / du Mercredi 30 avril 2025 à 12h00 à 14 juin 2025

 VIETNAM, LES TOILES DE LA PAIX

 du Mercredi 30 avril 2025 (12h00)

au 14 juin 2025 

Espace Niemeyer - Siège du Parti communiste

 


Espace Niemeyer - Siège du Parti communiste
2 place du Colonel Fabien
Paris 75019
France
Google map et itinéraire

Le Salon de la jeune peinture (1949-1983) et la Salle rouge pour le Vietnam

Le fondateur du Salon de la jeune peinture, Paul Rebeyrolle, en donna ainsi le ton : « La vulgarité c’est l’absence d’engagement, pas de manière politique, bien que cela soit quelque chose qui compte pour moi, mais d’engagement plastique ». Son comité sélectionnait des peintres de moins de quarante ans qu’il fit exposer dans des salles du Musée d’Art Moderne de Paris.

Les années où se conçut la « Salle rouge pour le Vietnam »,  les membres du Comité du Salon se tenait au fil conducteur défini par Gilles Aillaud, son président d’alors - manifestant son ouverture et son exigence - « toute forme est bonne si elle n’a pas elle-même comme fin ». Durant son existence, le Salon fut une démonstration démocratique de la prise en main par des artistes, hors du marché oppressant, de leur existence et de leur devenir.

Rendons hommage à Pierre Gaudibert

 directeur du Musée d’Art Moderne de la ville de Paris

qui osa montrer en 1969 la « Salle roiuge pour le Vietnam » (1)

L’exposition intitulée « Salle rouge pour le Vietnam » fit l’objet, tant dans sa conception que dans sa réalisation, d’une longue et tumultueuse préparation durant l’année 1967. Elle fut montrée plus tard du fait du mouvement de mai-juin 68 auquel la majeure partie d’entre nous participa. Il est important pour la vérité historique d’affirmer que cette œuvre collective se fit indépendamment de toute organisation politique. C’était en effet la condition sine qua non de son existence. Les peintres du « Comité du Salon de la jeune peinture », tous moins de quarante ans, auxquels furent associés deux peintres, appartenaient à des organisations de gauche diverses, ou pas. Quelques-uns d’entre nous étaient membres du PCF, d’autres l’étaient de l’UJCML de tendance maoïste ou de la Ligue communiste, de tendance trotskyste, tandis que d’autres encore revendiquaient leur non-appartenance.

Le ciment fédérateur entre ces peintres était – il a perduré – l’admiration pour la lutte du peuple vietnamien contre l’agression américaine, comme elle le fut contre les colonialistes français. Et unanimement, ils voulaient le Vietnam Nord et Sud victorieux. La ligne directrice de cette œuvre collective unique n’a pas convenu à telle ou telle organisation. Ainsi, dans le contexte du conflit sino-soviétique, elle ne s’inscrivait pas dans la ligne officielle du PCF. Pour autant, elle reçut une grande approbation, un large soutien.

Une partie des tableaux, réalisés à l’époque dans un format de 2mx2m, sont aujourd’hui introuvables, ou n’existent plus. Nous en exposons trois, de Gilles Aillaud, Henri Cueco et Lucio Fanti, et nous avons opté pour leur repoduction en infographie accompagnée du texte introductif de Gilles Aillaud.